samedi 14 octobre 2017

Chapitre 5 - Malgré la maladie, le bonheur au quotidien

Malgré la maladie le bonheur au quotidien


Samedi 14 octobre 2017

Voilà, nous sommes en "vacances" dans le sud-ouest, encore beaucoup de choses à découvrir, mais mes copains connaissent bien la maison et le jardin et je me laisse guider.
En juin, il faisait chaud, alors la sieste, tous au rez-de- chaussée, dans nos paniers, au frais. Certains ont tellement chaud qu'ils préfèrent la fraîcheur du carrelage ! Mais moi, j'étais habitué à avoir chaud l'été et si froid l'hiver. 


Le matin, quand il fait encore doux, ma môman nous a installé des lits pour nous sur la terrasse, à l'ombre sous le store, et là j'ai vite trouvé ma place, à côté de mon copain Brio qui ne doit lui jamais rester au soleil. 



J'aime beaucoup les soirées où nous sommes tous avec ma môman quand elle grignote son plateau repas dans le salon devant la télé. D'ailleurs c'est drôle cet écran avec plein de gens qui parlent. Parfois il y a même des animaux qui arrivent chez nous. Certains m'impressionnent, d'autres je trouve qu'ils n'ont rien à faire chez nous, alors je grogne pour qu'ils partent. Je dois leur faire peur, car ils ne restent pas très longtemps. 


On a de la chance dans la maison on  a une grande chambre rien que pour nous. Enfin ma môman elle travaille là aussi sur son ordinateur. Enfin elle dit qu'elle travaille, mais moi je crois qu'elle papote aussi avec ses copines, et parfois c'est long. Elle dit toujours qu'on est ses zamours, on est très sages.




Souvent ma copine Justine est à la maison, elle vient tous les midis manger. Au début, elle me faisait un peu peur, mais petit à petit j'ai pris goût à ses caresses et à ses petits gâteaux qu'elle partage avec nous. Un grand plaisir c'est de lécher son pot de yaourt ! Mais en juillet ce sont ses vacances et avec sa petite sœur, elle reste plus souvent avec sa maman. Mais quelques fois, Roxane vient aussi à la maison. C'est drôle ce petit d'homme que ma môman a dans ses bras. Je ne suis vraiment pas rassuré, pourtant je suis 3 fois plus gros qu'elle. Mais en plus elle a plein de jouets qui font du bruit et moi je ne connais pas ces bruits et je vais me cacher quand elle joue avec môman.



En juillet, je suis retourné voir le Docteur. Il a beau être gentil, c'est une sacrée corvée pour moi. J'ai encore eu droit à être examiné de partout, et une analyse d'urine et une prise de sang. 
Il était content quand il est revenu avec les résultats, mon rein s'est encore amélioré et j'ai droit en plus de mon régime spécial à un peu de blanc de poulet. Là j'aime bien ce qu'il dit surtout que ma maman nous fait un mélange de carottes et de blanc de poulet que j'adore, mais au lieu d'une cuillerée à café maintenant j'ai droit à un blanc 2 fois par semaine et du poisson blanc une autre fois. Il m'a donné mes médicaments toujours la poudre mélangée à ma pâtée K/D, et du Nelio que je mange chaque jour dans une petite boulette ou un apéricube. Il a dit que la prochaine consultation serait en octobre.
J'étais quand même content de rentrer à la maison. 


Un jour je me suis disputé avec un copain à la maison, je ne sais pas ce qui lui a pris, mais quand môman s'est levée le matin, on s'est tous précipité pour lui dire bonjour. Mais lui il n'a pas aimé d'être serré au milieu de nous tous et il m'a mordu pas très fort mais quand même quand il s'est senti bousculé. Il croyait que je n'allais rien dire. Eh bien moi je lui ai mordu les pattes, pas très fort non plus, mais il a eu très peur et il ne voulait plus m'approcher pendant plusieurs semaines. Pourtant moi je n'y pensais plus. Alors la nuit et quand môman s'absentait, elle nous mettait chacun dans un endroit différent avec quelques copains. Et quand j'étais dans le jardin, il ne voulait plus sortir. Quel froussard et pourtant c'est lui le grand costaud. Mais maintenant on n'est plus fâchés. Ma môman m'a expliqué qu'il avait mal à des vertèbres et quand il est bousculé, il a peur et mal à la fois. 
Elle l'a emmené chez un autre docteur pour qu'il n'ait plus mal à ses vertèbres et depuis ça va mieux, il recommence à courir avec les autres fils du vent (moi je suis le fils de la forêt) et ne me craint plus. On arrive même à dormir l'un à côté de l'autre. 




Au mois d'août, il pleuvait souvent, on ne sortait plus beaucoup et moi j'ai très peur de l'orage. Ma môman se demande comment je pouvais supporter seul dans mon bois quand le tonnerre grondait. 


Tout le monde me trouve de plus en plus beau, mon poil est tout doux et j'ai retrouvé une jolie silhouette sans mon gros manteau de fourrure. 








https://www.youtube.com/watch?v=o2GzA_DxufU



L'été se termine, on est déjà le 1er octobre, fini les vacances dans le sud, on repart pour la Normandie. La route sera longue, sous la pluie. 
J'ai vite reconnu la maison où je suis arrivé en quittant mon bois, retrouvé mon panier, mes doudous, le fauteuil à côté du bureau de ma môman et ma couverture polaire


Je joue, je cours beaucoup avec Lucy et quand vient la nuit, je m'effondre sur le grand coussin.

Qu'il est bon de ne plus jamais chercher à se nourrir, de dormir confortablement au chaud, d'avoir des frères et sœurs qui m'aiment et une vraie famille. Parfois je rêve, mais je ne fais plus de cauchemars agités, je joue , je cours dans mes rêves et parfois je m'étire et je pousse de petits soupirs de bien-être en pensant à toutes les caresses et aux câlins que j'ai reçus dans la journée.

Est-ce que c'est ça le bonheur dont on me parlait quand j'ai quitté la Roumanie pour la France ? Mes frères et sœurs venus eux d'Espagne, me disent que si ce n'est pas le paradis, ça lui ressemble.





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